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recensement des cabines - Page 2

  • recensement des cabines # 45 Gouarec (22)

    samedi 6 février, suite

    Poète baladeur, drôle d'oiseau etc....je veux bien mais quand je pars dans l'inconnu comme lors de ce weekend de début février, je tiens à être discipliné et rigoureux afin de ne pas, un mois plus tard, lorsque je rédige la note, me perdre en conjectures. Parti de Perret à 13h40, je suis arrivé à Gouarec à 13h50, ce qui signifie que je n'ai pas dévié de ma trajectoire car il aurait été tentant d'aller faire un détour par Sainte-Brigitte (à l'ouest) ou encore mieux à Lescouët à l'est ( bourg dans lequel la voiture de google  a photographié une cabine). Mais le temps était compté et je voulais à tout prix passer un peu de temps au fameux bourg de Trémargat. Un moment dans la vie, il faut faire des choix comme le perretois au carrefour près de la chapelle.  

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    Je suis arrivé à Gouarec (dont Hippolyte Le Moign fut maire de 1919 à 1935) à 13h50, et la cabine (numéro d'appel 02 96 24 99 42) s'est présentée à moi comme un vassal à son seigneur très rapidement. Elle est plantée au bord du canal de Nantes à Brest et j'ai profité du passage de Claude pour me faire prendre en photo. Claude est un routard et on a discuté un peu. Je ne me souviens plus de ce qu'il m'a raconté mais j'ai le souvenir d'un mec bien qui s'est amusé de ma quête improbable. J'aurais bien passé plus de temps avec lui mais il avait encore beaucoup de kilomètres à faire sur son vélocipède chargé comme un mulet et moi beaucoup de villages à visiter avant dimanche soir. Chacun sa route, chacun son chemin, merci Claude pour ce moment passé ensemble.

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    Je suis resté seul près de l'édicule. L'eau de canal était humide et franchement je me suis posé une question existentielle. Pourquoi les PTT ont-ils décidé de planter une cabine à cet endroit ? La photo semble tellement improbable qu'on dirait un montage mais non, il fut une époque où les fonctionnaires fermaient les yeux sur la carte d'un bourg, posait leur doigt au hasard et décidait d'y implanter la chose sans se poser de questions. 

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    Le bourg de Gouarec est fort charmant, tout en pierre grise, avec des halles au centre et quelques commerces coquets. 900 contribuables y usent leurs souliers. J'ai vidé une bouteille de vodka à la taverne des ducs qui dispose d'un téléphone dernière génération que la clientèle peut utiliser librement. C'est un appareil étrange et très pratique avec de grosses touches et un combiné cylindrique agréable à prendre en main.Il faut noter que ce type d'appareil peut se passer d'une box, ce qui signifie que l'on ne paie pas d'abonnement internet. Le téléphone fixe prend enfin sa revanche sur l'internet et il m'a fallu arriver à Gouarec pour prendre connaissance de cette innovation fondamentalement archaïque. J'ai appelé la cabine...en vain. Ensuite le patron a pris le combiné et appelé un individu et la conversation tournait autour du mécontentement de quelqu'un du fait d'un retard apporté au paiement d'un agent basé à Pontivy et le patron demandait l'intercession (je me souviens que ce mot m'avait marqué) dans une affaire avec M.Dumon parce qu'il s'agissait de réveiller la conscience du débiteur. Quand il a raccroché, il était tellement dégoûté que je n'avais pas envie d'engager la conversation.  

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    J'étais seul dans la taverne et le bourg de Gouarec était désert. Je me demandais juste si les habitants ne fuyaient pas avant mon arrivée ou bien même si je n'étais pas en train de rêver...parce qu'après Perret où je n'ai vu personne, ça commençait à bien faire. 

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    Il tombait des cordes de bois (une corde = 3 stères) et je n'avais pas envie de sortir. Mais il fallait pourtant. J'aurais bien volé la voiture de Oui Oui plutôt que reprendre ma Talbot mais le vol est puni par la loi et même si on ne se fait pas choper, on n'a pas pas la conscience tranquille quand on conduit un véhicule qui ne nous appartient pas. Et de nos jours, on ne peut plus voler de voitures aussi facilement que le faisait McGyver (m'enfin c'était pas un voleur, il volait la voiture de méchants ou il volait une voiture pour poursuivre des méchants). 

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    Il aurait fallu une journée pour visiter ce bourg et avoir la chance de débusquer un être humain pour le faire parler. Il y a bien quelqu'un qui a vu Beauchamp passer quelque part. Pourquoi pas ici, pas plus ici qu'ailleurs me direz-vous mais pourquoi pas ? Autant chercher une aiguille dans une botte de paille comme dit l'expression mais un moment il faut passer à l'action. Il y a quelques mois, quelqu'un a effectivement cherché une aiguille dans un round baller et il l'a trouvée, je ne sais plus au bout de combien de temps mais il l'a trouvée, je vous dis. 

     

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    Gouarec, (22570), Côtes-d'Armor , maire : Jean-Yves Le Guyader ( liste : fuir Gouarec ensemble ) , 891 gouarécains, reportage réalisé le 06 février 2016 ( arrivée à 13:50, départ à 15:19 ) . temps : pluvieux. direction Plounévez-Quintin, 9 kms au nord. Il a trouvé l'aiguille !

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 44 Perret (Côtes-du-Nord 22)

    samedi 6 février, suite.

    Je reprends ma course vers le grand nord et passe la frontière Morbihan-Côtes-du Nord sans encombre. Elle n'est même pas matérialisée et je n'ai vu aucun mirador. De toute façon, je n'avais rien à cacher si ce ne sont des documents compromettants concernant Beauchamp mais comme il n'est recherché par personne et qu'il n'a rien à se reprocher, je ne vois pas ce qu'on aurait trouvé à me dire. 

    Seules 4 minutes séparent Silfiac de Perret, à peine le temps d'écouter Central Otago. J'arrive à Perret à 13:22. 

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    Je suis tellement décalé et en dehors de l'humanité qu'il ne me vient même pas l'idée de déjeuner. Lorsque je suis seul comme ça, dans un projet et que je n'ai aucune contrainte, je ne ressens pas la faim. Je bois par contre beaucoup d'eau et bois des cafés et des bières lorsque je tombe sur des cafés improbables. 

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    Perret est un petit bourg de 170 habitants dans lequel seuls 13 abrutis ont voté FN aux dernières élections, soit quand même 16% des inscrits (j'essaie de meubler, j'ai bu des whiskys et dormi depuis et ma mémoire me joue des tours). 170 perretois mais quand même une cabine et quelle cabine, toute de béton composée, haute de 5 mètres avec des fils qui partent dans tout les sens et pour y rentrer une porte métallique fermée à clé dont seul le curé possède une clé mais il ne sait plus où il l'a mis. 

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    J'ai les fils qui se touchent, l'air des Côtes-du-Nord qui certains esprits pédants appellent Côtes-d'Armor ne me réussit pas. C'est stylé, trop pas. vite fait. Je tourne la tête et réalise ma méprise. La vraie cabine est un peu plus loin :

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    C'est une surprise de trouver une cabine dans un village de 170 habitants.  Située au bord d'un joli mur en pierre, fière et bien droite au milieu d'une petite pelouse parsemée de jonquilles, elle dispose d'un mobiphone répondant au numéro 02 96 24 83 22. Ils se croient malins par ici à faire suivre le 02 d'un 96 et non d'un 97. Je vous jure. Quand je vous dis que j'avais passé une frontière, c'était pas une connerie, même les numéros ne commencent pas pareils. Je n'ai trouvé personne pour me prendre en photo mais ce n'est pas une obligation, en tout cas puisque se faire prendre en photo ne fait pas partie du cahier des charges inexistant de l'unique recenseur de cabines français. 

    J'aurais bien pris un café froid chez Soize mais c'était fermé. Comment peut survivre un commerce dans un bourg de 170 habitants ? J'aurais quand même bien aimé y entrer voir ce qu'on y trouvait au rayon alimentation, s'il y avait le choix entre différentes marques d'eau.  Allez savoir, sans doute que c'est le seul magasin pour quelques anciens du coin. Jolie terrasse ornée de bambous plantés dans des tonneaux. Le tout, m'informe Map, a fière allure en été. 

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    Perret compte quelques rues qui se rejoignent à des intersections, endroit où le chauffeur doit faire un choix : quitter Perret, faire demi-tour, explorer d'autres ruelles, faire le tour de l'église, rejoindre la cabine... Les toits sont en ardoise et les maisons tiennent debout grâce à des murs porteurs. Qui peut vivre ici ?  Que font-ils de leurs nuits, que font-ils de leurs jours ? Je me sentais bien seul dans ce village où j'aurais aimé discuter un peu, la solitude commençait à me peser. Mais j'aurais crié dans un porte-voix que personne n'aurait répondu.

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    Cela aurait juste effrayé les étourneaux qui grouillaient dans ce magnifique if (je dis pas de bêtise, hein Gambetti ?) au tronc énorme planté près de l'église. Que ne suis-je allé lire l'écriteau où  son espèce et son âge devait être indiqué. Combien de cordes de bois tu peux faire avec un monstre pareil ! L'if règne sur Perret et tout comme la cabine, je tiens à l'immortaliser ici (puisqu'on n'en parle nulle part ailleurs sur le net). Il m'enterrera sans doute tout comme tous les perretois. 

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    PS : après quelque recherches, il s'agit bien d'un if et j'ai trouvé son âge : 700 ans. Il a donc été planté aux alentours de l'an 1300, c'est à dire sous le royaume de Louis X "le hutin" ou peut-être sous Jean 1er "le posthume" mais à cette époque la Bretagne n'était pour ainsi dire pas gauloise mais ses ducs rendaient hommage soit aux rois de France soit à ceux d'Angleterre, n'est-il pas. C'était bien compliqué. 

    Voici l'église paroissiale Saint-Nicodème, une église aux belles proportions où la messe se déroule tous les sixième dimanche du mois si tant qu'il n'y ait point d'office à Sainte-Brigitte, le village à côté, ce jour-là. Soize doit savoir tout ça mais Soize devait faire une sieste bien méritée après une matinée tumultueuse. 

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    Perretoises, perretois, sachez que je vous envie, vous qui m’espionnez derrière les vitres de vos belles petites chaumières. Mais ne vous étonnez pas que je n'écrive guère : la principale raison serait que je ne trouve rien d'intéressant à dire, car lorsqu'on est dans un village comme le votre, on a plus à demander qu'à dire ! Mais demander à qui ? Que voulez-vous alors que je vous écrive de là ? Qu'on s'ennuie, qu'on s'embête, qu'on s'abrutit, qu'on en a assez mais qu'on ne peut pas en finir etc etc...mais je suis sûr que c'est faux. Avec un missel et la pléiade de Rimbaud, on ne s'ennuie nulle part. Voilà tout ce que je peux dire, par conséquent et comme ça n'amuse pas mes lecteurs, il vaut mieux se taire. 

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    J'ai dit adieu à Perret à 13h40.

    Perret, (22570), Côtes-d'Armor (allez, soyons cool), maire : Luc Carité, (parti : Perret Autonomie) , 174 perretois, reportage réalisé le 06 février 2016 en milieu de journée ( de 12h22 à 13h40 ) . temps suspendu. direction Gouarec, 7 kms au nord. 

    Loïc LT 

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  • les médias sur le paletot

    A moi. L'histoire d'une de mes folies...

    Tout à l'heure, j'ai rendez-vous avec une équipe de tournage de France 3 Morbihan dans le petit bourg de Guilligomarc'h. C'est le grand saut dans l'inconnu, je n'ai jamais été filmé et je ne sais pas trop comment ça va se passer. Ils ont découvert mon projet de recensement via l'article paru dans Ouest-France et donc je pense que j'aurai à une ou deux minutes de reportage à la fin des actualités régionales. 

    Je suis un peu stressé mais sans plus. Je n'ai rien à perdre, tout à gagner. Mais je suis quand même un peu dérouté par la tournure qui prennent les événements sachant que j'alimente ce blog depuis des années en toute discrétion et sans jamais avoir eu trop de retours. Quelques commentaires épars d'une poignée de fidèles, 50 visites par jour, cette faible audience me permettait (me permet) de débloquer un peu et par exemple je n'ai pas toujours été tendre envers certains bourgs....mais que leurs habitants sachent que si j'en ai fait une note, c'est que j'ai de la sympathie pour ces villages de centre Bretagne et c'est vrai que ma moquerie frise parfois la méchanceté mais il faut bien distinguer ce que j'écris et ce que je pense. Pour garder ce ton décalé, il me faut travestir un peu la réalité. Ma famille maternelle est originaire de Persquen donc je suis mal placé pour donner des leçons. 

    En tout cas, j'ai bien plus de plaisir à recenser la Bretagne intérieure que les bourgs côtiers. J'aime la mer mais moins les stations balnéaires où tout est trop propre, trop bling bling, trop touristique. Je préfère les vieux bourgs et comme disait Rimbaud dans une saison en enfer  'j'aimai les déserts, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les dessus de portes...'

    En Bretagne intérieure, on n'est jamais à l'abri d'une surprise, d'une rencontre insolite.

    C'est ce que je veux faire passer.

    En attendant, deux photos de mon passage (en famille) hier au Faouët :

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    Loïc LT

  • recensement des cabines # 43 Silfiac (Morbihan 56)

    Samedi 06 février, suite. 

    A quelle heure ai-je quitté Cléguérec ? Certains suivent-ils ? Sinon, ça ne sert rien que je précise. Bon, c'est jeudi soir et je suis de bonne humeur, je rappelle :  j'ai quitté Cleg à 12h38. Sachant qu'il faut 15 minutes pour se rendre à Silfiac, la destination suivante, à quelle heure devais-je théoriquement arriver à Silfiac ? Logiquement, 12h53. Mais qu'en est-il de la réalité ? 12h44.

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    J'ai dû donc procéder à quelques excès de vitesse ce qui n'est pas mon genre. Donc un tel écart est vraiment très étrange. On m'avait bien prévenu qu'il y avait des failles spatio-temporelles en Bretagne Intérieure mais je n'ai jamais cru à ces balivernes. Mais là, il y a lieu de se poser des questions. Que faut-il faire de mes nuits ? Que faut-il faire de mes jours ?

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    Je tiens à préciser car je crois ne l'avoir jamais stipulé que je ne suis pas un grand fan des panneaux en breton. Voilà, ça c'est dit, je perds d'un trait de plume d'éventuels lecteurs bretonnants -) Expression, hein, je n'utilise évidemment plus de plume à l'heure de la machine à écrire ( j'ai entendu dire qu'une société nommée Microsoft est en train de travailler sur un nouveau concept de machine à écrire totalement révolutionnaire où t'aurais le clavier mais plus besoin de chariot et possibilité d'incruster des photos dans ton texte et puis t'aurais un écran devant...à suivre). 

    La cabine de Silfiac (numéro : 02 97 27 60 53 ) est d'une laideur à couper le souffle. Je pense que les contribuables qui s'approchent de l'endroit sont plus attirés par la carte représentant le Grand Circuit Jean Robic (un grand cycliste originaire du coin qui a gagné le tour de France en 1947 et qu'on surnommait Biquet ou Trompe-la mort (!). 

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    Avec un beau gosse devant c'est tout de suite mieux. Cela fait un beau concentré : poubelle, recenseur, cabine, panneau et carte. 

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    La cabine se situe dans la rue principale du bourg dont je n'ai pas réussi à trouver le nom. De l'autre côté, une église en pierre accueille les pèlerins le 3eme dimanche des mois comprenant 30 jours, sauf l'année bissextile où c'est inversé. Avec la crise des vocations, les choses sont devenues compliquées. Un peu plus bas, voici la mairie qui l'année de sa construction n'a pas remporté le prix national d'architecture :

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    Le pignon du bar chez Véro (où l'on trouve toutes les marques d'eau) et qui fait alimentation et d'autres choses encore a subi un bardage qui aurait pu dénaturer le bourg si celui-ci avait une cohérence granitique mais puisque ce n'est pas le cas, ça le fait et le puits typique de la Bretagne donne un côté rustique au tout. L'ensemble est sympathique surtout grâce à  la petite maison en pierre où s'est caché quelques jours un dénommé beauchamp recherché par aucune police du monde entier. (mais ça, je suis le seul à le savoir). 

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    fenêtre avec de beaux rideaux :

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    Volets bleus, fenêtres jaunes, beaux rideaux, j'ai pas réussi à me décider si c'est beau ou pas. Tout comme on dit que les extrêmes se rejoignent, parfois, l'écart est ténue entre la beauté et la laideur. 

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    Vu comme ça, Silfiac aurait presque un certain charme. De toute façon, j'ai un faible pour les rues aux maisons mitoyennes avec un léger dégradé de couleurs. C'est l'occasion aussi de voir le clocher de l'église Sainte-Ernestine de Louvois

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    J'ai encore un stock important de photos de Silfiac, un ou deux commerces, des puits. Il m'a manqué une chose : croiser l'homme car je n'ai pas vu âme qui vive dans ce bourg à part une espèce de cowboy qui m'a pris en photo mais il n'était que de passage.  J'ai dû faire semblant que je faisais du stop  pour qu'il s'arrête. Il ne m'en a pas voulu, il a même ri.

    Si ma fille de 11 ans avait été avec moi, elle aurait dit 'mais où sont les gens ?'. 

    J'ai taillé la zone à 13:08, ce qui fait que je suis resté 20 minutes sur place.  Le bourg n'avait pas vu un touriste resté aussi longtemps depuis la dernière victoire d'un Français à Wimbledon. A la sortie, il n'y a qu'un panneau si bien qu'on ne sait pas la traduction bretonne de Silfiac fin. dommage. 

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    Silfiac, (56480), Morbihan, maire : Serge Moelo, (parti Chasse, Brugnon, Bitume et Traduction) , 450 silfiacoins cachés, reportage réalisé le 06 février 2016 en milieu de journée ( de 12h44 à 13h08 ) . temps doux. direction le poste frontière des Côtes-du-Nord et le bourg de Perret.

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 41 Le Sourn (Morbihan 56)

    Comme je le laissais entendre dans la note précédente, j'ai fait tellement de bourgs pendant ce weekend que je suis un peu obligé d'écrire les notes rapidement sinon, avec le temps, je vais tout oublier. Il faudrait que je prenne des notes sur place mais j'ai pas envie de me rajouter de contraintes. Cela doit rester un plaisir, pas du journalisme. Donc, après deux reportages consacrés à Saint-Nicolas, nous voici à Le Sourn. Je suis arrivé à Le Sourn à 11:12 et je suis parti à 11:46, pas de quoi vous donner des anecdotes du bourg. Donc, depuis Saint-Nicolas des Eaux, ça donne ce parcours de 25 minutes : 

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    J'ai un  souvenir attendri de ce bourg. Une maman poussant un landau (avec à l'intérieur un bébé à qui dans 15 ans on expliquera que Hollande a sauvé la planète en 2015 et que s'il peut vivre sans tempêtes, ni inondations, c'est grâce à lui) passant par là a accepté de me prendre devant la cabine (de structure classique et répondant au numéro de 02 97 79 11 92) sans poser de questions. Je lui ai juste demandé si elle était sournoise (nom des habitants du village) et elle m'a répondu fermement 'non, Central Otago'. Décidément. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec leur Central Otago ? Au fait, ça aurait de la gueule un bar qui s’appellerait Central Otago et dans lequel on ne servirait que de l'eau du robinet et du café décaféiné et qui ouvrirait que l'après-midi entre 14h00 et 15h00. 

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    Autre vue de l'édifice qui donne une idée du caractère de Le Sourn qui est un village paisible, avec beaucoup de végétations prenant leurs racines dans le sol argileux armoricain. 

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    de rie 6 et 7 rier Expos Anester...Saurez-vous me dire l'ensemble de l'affiche ? En tout cas, c'est navrant de voir ces panneaux publicitaires en plein centre d'un bourg coquet. Il y a bien de la place pour les mettre en périphérie ou sur les routes communales qui mènent dans des petits hameaux inhabités et sur les chemins d'exploitation empruntés par des tracteurs qui ne sont pas en train de foutre le bordel devant les préfectures. 

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    Voici le bar tabac presse qui s'intitule Le Pacific et qui a la triste réputation d'être très souvent le lieu de rixes entre gens qui boivent de l'eau (trop ferrugineuse sans doute), ce qui est un comble pour un bar qui porte ce nom. Ils se battent pour des histoires de marque d'eau minérale. Bon sang mais chacun a le droit d'avoir une préférence pour une marque. Mais allez savoir si je raconte des conneries ou pas !

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    Il était midi vingt au clocher de l'église. Les sournois et les sournoises devaient être tranquillement chez eux et s'amusaient à  préparer le déjeuner pendant que les enfants bossaient sur leurs tablettes ou consoles. 

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    Bon alors, glosons encore un peu sur Le Sourn sans aller sur wikipedia (j'irai juste chercher le nom du bourgmestre qui gère l'affaire). La boucherie n'est pas de la dernière fraîcheur mais l'essentiel est que le boucher soit bon. Je pense qu'elle est affiliée à l'enseigne A&O pour sa partie alimentation. Concernant A&O je peux juste vous dire qu'à priori, c'est une enseigne d'origine italienne et qui dépend du groupe Selex. Je pense que les sournois ne savent pas tout ça. 

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    Je suis certain que vous voulez en savoir plus sur Selex, la maison-mère et bien voici

    Au fil des ans, Selex a affiné son expérience multicanal. Aujourd'hui, sa présence sur le marché est à travers un réseau de vente qui embrasse formats de distribution les plus modernes et les plus ringards: les hypermarchés, les mini-hypermarchés, grandes surfaces, supermarchés, magasins discount, supérettes, des supérettes et des magasins Cash & Carry.Mini-hypermarchés, grandes surfaces et supermarchés sont le cœur battant du groupe, ce qui représente 1125 unités et correspondant à plus des trois quarts de l'espace de vente au détail global du Groupe. Grâce à chacune de ces chaînes, les sociétés associées ont atteint un degré faible de spécialisation, avec des points de vente peu avenants et un désengagement majeur de la révision de leurs formats de distribution pour aller à l'encontre des spécificités des régions et des rares clients, tout en refusant de rouler sur les derniers développements européens et mondiaux. 

    Je ne sais pas si le groupe est côté en bourse et si ça vaut le coup d'acheter quelques actions afin de diversifier son portefeuille et aussi pour être un peu propriétaire de l'enseigne de Le Sourn -)

    Rue du Talfétan, la pharmacie qui prend une place prépondérante vaut le coup d’œil. 

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    Vue générale du bourg que j'ai quitté à 11h46 ce qui ne colle pas avec l'heure inscrite sur le clocher. L'horloge du clocher est en avance sur son temps. 

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    Le Sourn,  (56300), Morbihan, maire : Jean-Jacques Videlo (udr) , 2075 sournois, reportage réalisé le 06 février 2016 en matinée ( de 11h12 à 11h46) . temps doux et air frais. direction Cléguerec. 

    Loïc LT, le 11/02/2016

  • recensement des cabines # 40 Saint-Nicolas des Eaux (Morbihan 56)

    Le weekend dernier, j'ai fait un périple qui m'a mené dans une dizaine de bourgs et dire que je voulais tout faire le même jour ! Cétait  impossible à moins de faire du reportage low-cost et donc après avoir fait quelques villages dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor et constatant ce qu'il me restait à faire, je me suis résigné à dormir dans un gîte à Lanrivain (15€ la nuit, c'est pas la ruine). Le patron du gîte était très sympa mais j'ai peu apprécié qu'au petit matin, il m'attende près de la maison au point de me regarder dormir dans la chambre (puisque je n'avais pas fermé les volets). Mais là n'est pas la question. Je suis donc parti de Camors samedi matin de bonne heure, direction un peu plus vers l'est du Morbihan que d'habitude. Le premier endroit où j'ai atterri est Saint-Nicolas des Eaux, un petit village qui se situe au bord du Blavet et qui fait partie de la commune de Pluméliau (déjà référencé sur ce blog). 

    la carte qui va bien :

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    Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une cabine dans ce village fluvial mais dans le domaine, on n'est jamais au bout de ses surprises. L'édifice trône près du pont enjambant le Blavet (numéro d'appel : 02 97 51 89 42). 

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    C'est un endroit fort charmant comme le sont souvent les villages au bord de l'eau. La rivière est source d'apaisement ou de ressourcement. L'eau repose et il n'est donc pas étonnant que la rive gauche (ou droite, je ne sais pas)  compte trois ou quatre restaurants ou auberges dont l'un n'a pas changé depuis le décès de Pompidou. J'y ai bu un café chocolaté vite fait et je suis reparti. Mais si je n'étais pas en reportage, je serais resté plus longtemps me balader le long du Fleuve le Blavet, un fleuve qui m'est cher et qui, excusez le jeu de mots, a baigné mon enfance et surtout mon adolescence pendant laquelle j'ai passé des après-midis à lire des romans d'Agatha Christie au bord de ses rives. 

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    Il était 10:51 quand j'ai taillé la zone. Direction Le Sourn. Je sais, c'est court mais c'est fait. Il arrive un moment où le côté pratique prime sur la poésie et les digressions qui ne font rire que moi et quelques-uns dont je tiens à remercier la fidélité. 

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    Saint-Nicolas des Eaux, commune de Pluméliau (56930), Morbihan, maire : Benoît Quéro (RPR) , reportage réalisé le 06 février 2016 en matinée. temps doux et air frais. note 9/10

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 39 Pluvigner (Morbihan 56)

    Pluvigner est un "gros" bourg qui se situe à 5 kilomètres au sud de Camors et pourtant je ne l'avais pas encore recensé alors que je savais pertinemment qu'il possédait au moins une cabine et que celle-ci comme toutes les autres était en sursis. Alors pourquoi ai-je mis tant de temps avant de faire ce reportage ? Il y a plusieurs raisons, la première étant que je n'ai jamais été attiré par ce bourg, que je n'aime la sonorité de son nom et puis qu'il était tellement prêt que je me disais "je trouverais bien 10 minutes un de ces quatre pour faire le travail". Le temps a passé, les cabines ont commencé à disparaître et j'ai commencé à être inquiet. Je m'y suis donc rendu le samedi 23 janvier avec la crainte que la cabine près des Postes et Télégraphes ait déjà été expulsée. 

    Mais j'ai été vite rassuré. Quelconque, sans âme, dans un endroit où l'on n'installerait pas sa table de pique-nique, l'édicule se tenait non pas fièrement, mais fébrilement. J'ai appris à percevoir la sensibilité des cabines et celle-ci comme beaucoup d'autres vit dans la crainte de voit arriver deux ou trois démanteleurs bien outillés pour l'extirper sans état d'âme de l'endroit où elle vivait depuis tant d'années. Les hommes sont durs avec la matière et pourtant De nerval écrivait :

    Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
    Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
    Un mystère d'amour dans le métal repose :
    "Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

    Mais arrêtons-là les litanies et venons au fait. Voici l'objet. Il se situe près des PTT donc, rue du docteur Laennec. La cabine est accessible aux handicapés et son numéro d'appel est le 02 97 24 97 68. Elle ne fonctionne pas et n'est pas non plus entretenue comme devrait l'être tout élément du patrimoine. 

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    J'ai profité du passage d'une adolescente emmitouflée et toute timide et qui ne devait même pas savoir à quoi servait ce rectangle métallique pour me faire prendre en photo. Je lui ai demandé où elle habitait et elle m'a répondu 'Central otago'. (?) Je l'ai remerciée et elle est partie. 

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    Ensuite, comme à mon habitude, j'ai fait mon petit tour dans la localité qui compte quand même 7000 potentiels usagers de ladite cabine. Le centre ville est assez vivant, un peu à l'image de Baud (mais Baud ne dispose plus de cabine) avec pas mal de commerces, de restaurants, crêperies, pizzérias etc. Le clocher de l'église indiquait 15:05, le temps était gris mais pas pluvieux. C'était un temps à écouter le dernier album de William Scheller le casque aux oreilles. 

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    Pluvigner est un bourg où l'on peut vivre sa vie de consommateur sans aller voir ailleurs. En périphérie, il y a un SuperU, un Lidl et le centre-ville dispose de toutes les enseignes élémentaires. Le soir est assez vivant et je me souviens qu'il y a quelques semaines un ami m'invita à aller voir jouer son groupe de jazz au bar central, the place to be. 

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    Ce que j'aime à Pluvigner et souvent dans tous les bourgs bretons où les murs sont blancs, les portes basses et les commères jamais très loin, ce sont ces petites rues sans commerce, plus ou moins habitées qui ont un charme particulier. Ce sont des rues où il vaut mieux ne pas croiser un semi-remorque et un retraité promenant son caniche. 

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    Comme d'habitude, je n'ai pas l'intention d'être exhaustif. Sachez juste que le bourg dispose d'un patrimoine religieux qui vaut le détour d'un pèlerin (ainsi qu'un château imposant). C'est à tel point qu'une messe est dite tous les jours ce qui est rare en ces temps où l'on manque de dentistes. 

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    Voici le puits du village, situé sur la place du marché. J'en ai vu des plus beaux (totalement empierré à la place de la partie forgée)  et surprise, sur GoogleMap, on y voit un paysan y puiser de l'eau avec son tonneau. 

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    Alors que je m'apprêtais à quitter la bourgade, je me décide à pousser vers le sud où se situe une autre place et où la présence d'une seconde cabine n'était pas de l'ordre de l'impossible et j'ai bien fait, car comme de fait, au bord de la triste rue du Hirello, voici la chose dans laquelle on ne peut pas rentrer et dont la seule utilité est de servir de tuteur au poteau qui  la jouxte, poteau qui sert de support à un fil qui alimente en électricité une rue où il ne vaut mieux pas marcher sur une crotte de chien un jour de déprime :

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    De l'autre coté, il y a une place et en surplomb un maison néo-bretonne qui en impose mais qu'on a le droit d'aimer ou pas. J'ai déjà donné mon avis sur la question, je ne vais pas me répéter. 

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    Je lui préfère celle-là située en face de l'autre côté de la place sans nom :

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    Autre détail amusant : à quelques mètres de la cabine, je suis tombé sur une vieille enseigne fermée depuis le dernier succès de Julie Pietry et qui m'a rappelé bien des souvenirs. Il s'agit de Sermo et quand j'étais petit, les gérants de Sermot faisaient comme les fromagers Saint Môret : ils parcouraient la campagne avec leur vieux camion et n'avaient aucun mal à refourguer leurs fringues démodées à des gens qui n'avaient pas le temps d'aller faire les magasins le samedi. Combien de bluejeans et de sous-pulls ai-je porté achetés chez Sermo (mais pas forcément celui de Pluvigner) !

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    Pluvigner (56330), Morbihan, 7300 pluvignois,  maire : Gérard Pillet , reportage réalisé le 23 janvier 2016 en milieu d'après-midi. temps triste et suspendu au dessus du vide. 

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 37 Le Croisty (Morbihan 56)

    En ce 02 janvier 2016, après avoir quitté Saint-Caradec-Trégomel, je file vers le terminus de ce périple insensé qui ne restera pas dans l'histoire de l'humanité. Le bourg terminal s'intitule Le Croisty et je sais qu'il dispose d'une cabine (enfin, juste un combiné public) puisqu'un compatriote habitant les lieux m'avait envoyé il y a quelques mois la chose en MMS. J'ai profité de cette incursion dans ce village improbable pour prendre rendez-vous avec ledit compatriote. Arrivé sur zone, je l'appelle et il m'informe qu'il rentre de Pontivy où il est allé acheter un paletot en laine sans manches. 

    Je l'attends donc dans au bar La Source où je commande une bière. Tout en la dégustant, une inquiétude me taraude : après avoir garé ma Talbot, je me suis rendu à l'endroit où se trouvait le mobiphone sur la photo mais il n'y était plus. Une fois de plus donc, Orange me devance, l'objet ayant sans doute été expulsé dans la stratosphère en pleine nuit pour ne pas inquiéter les habitants. 

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    Je regardais par la vitrine la nuit tomber sur le bourg. Dans le bar, quelques contribuables buvaient de l'eau et un chat dormait sur des prospectus intéressants. 

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    Mon ami, camarade syndiqué anarchiste de droite dans le genre zadiste m'a rejoint et j'ai fini la soirée chez lui où il m'a confectionné une quiche pensant pouvoir m'égaler dans ce domaine. Sa quiche sans lardon était très bonne mais je me passerais de faire toute comparaison. 

    Concernant la cabine, ne retrouvant pas le MMS, j'ai dû faire appel aux services de GoogleMaps qui a le privilège d'avoir quelques années ou mois de retard. Comme de fait, le mobiphone est bien présent sur le site. On le distingue coincé entre deux panneaux d'affichage sur le pignon d'une taverne au nom breton. 

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    Avant de rentrer dans le bar, j'avais quand même un petit tour de ce village armoricain peuplé de 742 croistyates. Mais comme pour les autres, j'ai fait du fast-report mais j'étais anémié et je me suis même demandé si tout ça avait un sens. La mairie ne ressemble à rien, a dû être construite dans les années 70 et gâche un peu l'harmonie minérale du Croisty. Contrairement à beaucoup de mairies, un seul drapeau orne l'entrée, l'européen et le Gwenn Ha Du étant absents. 

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    Le maire du Croisty, Bruno Lavarec est sans étiquettes, c'est à dire qu'à chaque fois qu'il achète un vêtement, il retire toutes les étiquettes. Par ailleurs, il tient la boulangerie de la trève du Croisty, une bien belle boulangerie devant laquelle était hélas garée un 4X4 électrique. 

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    Je suis toujours attiré par ses vieux panneaux de signalisation qui sont restés en place, car comme de fait, ils indiquent toujours la bonne direction car même si le temps passe, un bourg qui se situait à l'ouest se situe toujours à l'ouest. Le temps ne change pas l'emplacement des villages.  On notera la présence de Guémené que j'ai visité, de Rostrenen (Finistère) et de Saint-Tugdual  où j'ai l'intention d'aller le 30 février (et oui 2016 est bissextile). 

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    Je me n'excuse pas du flou des photos. La nuit tombait sur le village et je n'ai que cet extrait de l'église Saint-Jean-Baptiste à vous montrer. Je ne sais pas si elle peut accueillir 742 personnes et si des chauve-souris y ont trouvé refuge. Je n'avais plus le temps de poser de questions. 

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    Ce restaurant sans nom ne paye pas de mine et je soupçonne même qu'il soit fermé. Encore un endroit où Beauchamp peut trouver refuge. Je ne comprends pas pourquoi les gens recherchés ne pensent pas à ce centre Bretagne qui compte des milliers de commerces et de maisons délabrés dans lesquels personne n'a mis les pieds depuis le dernier succès de Thierry Pastor. Ce sont  franchement des planques idéales. 

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    Je ne suis pas exhaustif, c'est même un peu désolant pour une fin de parcours. Le bouquet final se termine en queue de poisson.  Mon appareil photo était fatigué et moi aussi. Heureusement qu'ensuite j'ai passé une agréable soirée avec mes amis libéraux. Adieu Le Croisty, au revoir le 02 janvier 2016. Je repartirai en vadrouille en cette année prometteuse vers d'autres bourgs encore plus paumés...si si, ça existe. 

    Le Croisty (56540), Morbihan, 742 croistyates,,  maire : Bruno Lavarec, reportage réalisé le 02 janvier 2016. temps doux et suspendu. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 36 Saint-Caradec-Trégomel (Morbihan 56)

    Lorsque j'ai écrit mon petit bouquin sur l'histoire de ma famille maternelle, j'ai appris que mon grand-père était né à Saint-Caradec-Trégomel. Personne n'a su m'expliquer pourquoi et beaucoup d'ailleurs sont sceptiques sur la chose. Cela reste le mystère d'Emile. C'est donc à lui que je pensais lorsqu'après avoir quitté Kernascléden poursuivi par une nuée de chauve-souris, je me rendais joyeusement et prudemment, donc vers le nord, à mi-chemin entre Kernascléden et Le Croisty, le terminus de ce périple fou. 

    Lorsque je suis arrivé sur zone, j'ai fait le tour du bourg mais je n'ai pas trouvé l'édicule motivant mon déplacement. J'étais un peu déçu parce que je voulais vraiment faire une note sur St-Ca. Et puis, tout à coup, n'y croyant plus et près à repartir avec mon désarroi, je tombe nez à nez non pas avec une cabine téléphonique mais un mobiphone public installé dans un abribus en pierre. 

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    Bon, j'étais content et en même temps cette découverte inattendue m'obligeait à prendre quelques photos de ce bourg, copie conforme des précédents bourgs visités. Je ne suis pas sorti de ma Peugeot Talbot mais j'ai quand même réussi à choper le numéro de l'inespéré téléphone : 02 97 51 67 35. 

    Ensuite, j'ai fait mon petit tour à 20 à l'heure mais comme à Lignol, je n'ai croisé aucun caradocéen (nom des habitants). Saint-Ca contient son lot de commerces fermés comme on l'imagine :

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    Mais les pages jaunes indiquent qu'un certain Franck Hilaire tient un bar dans la commune mais ce n'est pas le bar de St-Ca puisque la rue ne correspond pas. Google ne ne donne aucune réponse concernant ce bar. Il doit être fermé. Le bar de Franck est ailleurs mais je ne l'ai pas vu et je n'ai pas insisté. 

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    Ohé, les gens, vous êtes où ?

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    Et dans cette rue ? Personne non plus. J'ai peur. Allez savoir peut-être que Beauchamp que je recherche depuis tant d'années se cache dans une de ces maisons. C'est la planque idéale, me direz-vous. 

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    Je ne me souviens plus si cette église aux belles proportions se situe au centre du bourg ou en périphérie. J'ignore son nom également. Il se pourrait que ce soit l'église Saint-Caradec datant du XVIIe. Le même site m'informe aussi qu'il exista deux Saint-Caradec dont l'un aurait rencontré le roi Arthur. D'autres chapelles sont disséminées sur le seigneurie de Saint-Caradec-Trégomel (dirigée de main de maître par la comtesse Maryannick Guiguen qui doit être très affairée à veiller à la bonne marche de l'état d'urgence. Pour le couvre-feu, c'est moins difficile, je me comprends -) 

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    Je ne sais pas si j'ai autre chose à rajouter. Vous dire que tous les ans, a lieu sur le fief un festival qui s'appelle le festival des chevaliers de la Terre, preuve qu'il y a de la vie sur la commune. 

    Il est temps de partir. Je ne vois strictement rien d'autre à dire et je ne tiens pas à tomber en dépression après avoir fait trois fois le tour de ce bourg fantomatique encore marqué par le passage de Marion du faouët (deux de ses rejetons y sont même nés). Marion y commit quelques méfaits comme le pillage en 1751 des grains du grenier du château de Kermerien (un beau château d'ailleurs). Vous voyez qu'il y a toujours quelque chose à dire !

    Mais quand même, adieu Saint-Caradec-Trégomel. En route pour Le Croisty !

    Saint-Caradec-Trégomel (56540), Morbihan, 464 caradocéens, nombre de chauve-souris non recensé,  maire : Maryannick Guiguen (étiquette UDF ? aucun chevalier ou troubadour n'a apporté la nouvelle que l'udf n'existe plus depuis 10 ans), reportage réalisé le 02 janvier 2016 en fin de journée. temps doux. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 32 Lanvaudan (Morbihan 56)

    En cet avant dernier jour de l'année, j'avais prévu un périple du côté du nord-ouest du Morbihan (Le Saint, Langonnet, Guiscriff..) mais étant donné les événements qui se passent là-bas, j'ai préféré rester plus au sud et visiter un petite commune charmante qui se situe entre Camors et Plouay, nichée au cœur d'une forêt typiquement armoricaine. Il pleuvait des cordes et c'est vrai qu'un reportage en plein été aurait eu une toute autre allure mais les saisons existent et nous devons composer avec elles. Mon recensement ne s'arrête pas à la belle-saison. 25 minutes de route et me voici sur les lieux. 

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    Pas de doute, j'entre bien dans le bourg. Précision ; je ne supporte pas qu'on mette aussi le nom en breton mais j'ai pas envie d'argumenter sur ce point, ce n'est pas le sujet de la note.

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    Ensuite, j'ai vite trouvé l'édicule que j'avais déjà repéré sur GoogleMap (dont je ne vanterais jamais assez les services même si ça mettrait un peu plus de piment si je débarquais dans un bourg sans savoir s'il y a une cabine ou pas). Voici donc la cabine située comme très souvent près des toilettes publiques (et près d'un sapin de noël). Elle ne fonctionne plus et son numéro est le 02 97 33 27 68, numéro qui a une haute valeur symbolique. Bon, les 02 et 97, ce sont les indicatifs d'ici, le 33 est un clin d'oeil aux 33 femmes qui furent élues députées en 1945, le 27 correspond au numéro de département où vit ma soeur et le 68 est une référence à mai 68. 

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    Le publiphone ne fonctionne pas mais est très bien entretenu. Des sticks sont colés aux vitres, le sol est propre, le combiné est rouge et je n'ai trouvé aucune trace de poussière.

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    Visitons maintenant si vous le voulez bien ce petit bourg peuplé de 750 homo sapiens. Le plus intéressant est la partie haute du bourg où se trouve la plus grande partie des chaumières. 

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    La mairie ne manque pas de charme non plus. Serge Gagneux en est le bourgmestre depuis 2001. Un rapide tour de la toile m'informe que c'est un homme sympathique et qui se donne beaucoup pour son petit coin de paradis. 

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    Voici une longère en toit de chaume dans la plus pure tradition bretonne. Je ne sais pas trop si elle est habitée, je n'ai pas croisé âme qui vive en cette fin de matinée pluvieuse. 

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    Lauvandan est un peu coupé du monde. Dans les environs, on l'appelle même la petite Sibérie. Mais le bourg dispose quand même  deux commerces (qui ouvrent tous les quatre matins) mais j'ai oublié de prendre la supérette qui jouxte le bar du coin en photo. 

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    Lanvaudan possède aussi la particularité de disposer d'une exploitation agricole en son sein. Je me rappelle y être allé poser des papiers quand j'étais comptable. J'avais une vie de dingue quand j'étais comptable, j'avais une chemise blanche et une simple ceinture et ma décontraction, mon atout majeur. 

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    Mais, comme dans tous les bourgs d'antan, il y a eu une époque, dans les années 60 et 70 où l'on ne réalisait pas la richesse du patrimoine tant il était commun. Alors, des maisons quelconques se sont greffées et donc Lanvaudan doit composer avec cette disparité qui heureusement n'est pas mitoyenne. Si vous distinguez bien les panneaux, vous pourrez constater que j'ai fait des reportages dans trois des quatre bourgs signalés. 

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    Les cornouillers est l'un des rares arbustes caducs qui gardent un intérêt un hiver :

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    J'ai plein d'autres photos mais je ne peux pas être exhaustif. Par contre, en quittant le bourg, je suis tombé sur le lieu-dit La Gare faisant partie de la commune qui nous concerne et où il m'a plu de prendre ce bar (qui était tenu par un certain Le Cavil) en photo :

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    Pour finir, revenons dans le bourg afin d'admirer cette chapelle tout en rondeur. Habituellement, je n'aime pas les églises bretonnes car elles sont moches et leur clocher est trop élevé mais celle-là est bien proportionnée et est à l'image de Lanvaudan. Les trois pratiquants qui se rendent à l'office tous les dimanche matin ont bien de la chance. 

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    Lanvaudan (56240), Morbihan, reportage réalisé le 30 décembre 2015. temps doux et pluvieux

    Loïc LT ( 30/12/2015)